Les Diables se contenteront d'un point ... bien payé face à la Tchéquie !

Les Diables Rouges auront entamé leur campagne pour le Mondial 2022 par les deux tests les plus difficiles sur papier, avec au moins cette possibilité : être déjà en excellente position pour se qualifier en cas de bons résultats successifs contre le Pays de Galles et la Tchéquie. Mais si les Gallois constitutaient déjà un beau test, passé avec succès, ce déplacement à Prague n'est pas une partie de plaisir, les absents côté belge forçant quelques adaptations. 

La surprise du chef est peut-être la présence, dans le onze, de Nacer Chadli qui ne compte ... pas une seule minute en 2021 à l'Istanbul Basaksehir, 17e de Turquie. L'ancien de Tottenham occupe le flanc gauche, Castagne remplaçant Meunier à droite, et vivra une première période très compliquée ... comme une bonne partie de ses équipiers, bousculés par une Tchéquie très accrocheuse. Passée les premières minutes à l'avantage des Belges, Mertens forçant Vaclik à un premier arrêt, c'est ... Michael Krmencik qui trouve le poteau sur un très beau mouvement, profitant du laxisme de la défense belge (16e). 

Bougés physiquement par des Tchèques qui en veulent après leur démonstration (2-6) en Estonie, les Diables tentent de faire la différence sur le plan technique mais manquent de présence ; Chadli est imprécis, Tielemans effacé malgré un Leander Dendoncker omniprésent à ses côtés. Le médian de Wolverhampton envoie une superbe frappe que Vaclik sort miraculeusement (24e), avant de se retrouver plutôt heureux sur une tête trop centrale de KDB qui ne profite pas du beau travail de Lukaku sur le flanc (31e). C'est encore Krmencik et Soucek qui finissent par inquiéter Courtois en fin de première période, et la Belgique ne rejoint pas les vestiaires très sereine. 

Tchèque et mat 

À plusieurs reprises, la Tchéquie s'ouvre une fenêtre de tir inexplicable dans l'axe, mais n'en profite pas ... jusqu'à la reprise, qui ne voit pas de réelle reprise en main côté belge, que du contraire : laissé trop libre, Provod envoie une frappe sèche dans le petit filet de Courtois (50e). La Belgique doit réagir, et Martinez en profite pour sortir Chadli, remplacé par Foket tandis que Leandro Trossard profite d'une blessure de Mertens pour entrer aussi au jeu. 

Les Diables se rebiffent : De Bruyne n'a besoin que d'une action, et trouve un Lukaku qui enchaîne les crochets pour ensuite tromper Vaclik, pas tout net, ce qui n'enlève rien au geste de Rom', splendide (1-1, 61e). Le match s'emballe un peu : Masopust, homonyme du Ballon d'Or 1962 ayant terminé sa carrière au Crossing Molenbeek, relance la République Tchèque de raids gênant nos latéraux en galère, Courtois doit encore s'employer ... mais De Bruyne braque presque la banque en trouvant le poteau de l'autre côté, poteau décidément aimanté puisque c'est celui que Krmencik avait trouvé en première période. 

Le même KDB, visiblement remonté et frustré, envoie une belle frappe à côté des buts tchèques (81e), mais le match a basculé en faveur des locaux dans les dernières dix minutes : Provod s'emmêle les pinceaux au moment de planter un potentiel doublé, et Boril va même heurter la latte au terme du sixième corner des locaux. Martinez semble aussi impuissant que ses joueurs, qui devront au final se contenter d'un match nul ... bien payé, tout simplement. Soucek, qui voit sa tête sauvée en dernière seconde sur la ligne par Alderweireld, ne pensera pas le contraire ...