Analyse Aucune joueuse dans le monde ne gagne plus que Guillaume Gillet en Ligue 2

Antoine Arnould
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Aucune joueuse dans le monde ne gagne plus que Guillaume Gillet en Ligue 2
Photo: © photonews

Le classement des joueurs et joueuses les mieux payés révèle une différence salariale toujours énorme. Néanmoins, si la plupart des équipes féminines vivent toujours des ressources des clubs masculins auxquels elles appartiennent, plusieurs contre-exemples voient le jour.

Les Américaines Carli Lloyd et Megan Rapinoe sont les mieux rémunérées 

L’hebdomadaire France Football a dévoilé les noms et montants des 20 joueuses les mieux payées au monde. On retrouve dans ce classement de nombreuses américaines. La première d’entre elles est Carli Lloyd. La milieu des terrains du Sky Blue FC, et championne du monde en titre avec les USA Women, a touché un salaire de 480.000 euros brut sur l’année 2019, soit 40.000 euros brut par mois. C’est exactement le même salaire que Guillaume Gillet, l’ancien mauve qui évolue désormais en Ligue 2 avec le Racing Club de Lens.

Mais, c’est surtout grâce aux primes versées par la Fédération étasunienne que Lloyd peut rivaliser avec certains de ses homologues masculins. Les Championnes du Monde ont obtenu une prime de 131.000 euros pour leur dernier sacre obtenu en France. C’est ainsi qu’on retrouve Megan Rapinoe à la deuxième place de ce classement. La meilleure réalisatrice du dernier Mondial a gagné 415.000 euros brut tout au long de l’année précédente.

La Norvégienne Ada Hegerberg et le combat pour plus d'équité salariale 

Ada Hegerberg complète le podium. L’attaquante norvégienne évolue à l’OL, tenant du titre de la Ligue des Champions. Elle a inscrit 202 perles sous les couleurs lyonnaises. Le salaire de Hegerberg est de 33.000 euros brut par mois. Hegerberg est, elle aussi, en conflit avec sa Fédération et a décidé de ne pas participer à la dernière Coupe du Monde.

Les USA Women et leur slogan Equal Pay sont récemment parvenues à faire tomber le Président de la Fédération nord-américaine. Les joueuses estiment que, proportionnellement à leurs homologues masculins, elles touchent moins que ce qu’elles rapportent à leur Fédération.

Financièrement dépendantes des clubs masculins 

Pourtant, c’est en général le contraire qui se produit dans les clubs professionnels européens. Les salaires et le reste des dépenses sont majoritairement permis par une – petite, certes – redistribution des bénéfices des équipes masculines du même club. Les sections féminines ne peuvent en effet pas bénéficier des montants mirobolants des droits TV, principale rentrée financière des clubs.

Le contre-exemple du Lewes FC Women 

Mais, ce modèle de dépendance, certains clubs essaient de le briser. C’est notamment le cas du Lewes FC. Ce club de milieu de classement de la Championship anglaise parvient à relever le défi de ne pas dépendre de sa structure masculine, tout en offrant un salaire aux joueuses. Lewes est copropriété d’environ 1.500 personnes et vit grâce à la billetterie et aux recettes perçues les jours de match.

Comme l’indique le Telegraph britannique, qui a consacré un papier sur le modèle économique de ce club, la crise sanitaire risque de mettre l’existence du club en péril. Les joueuses ont néanmoins perçu leur salaire hebdomadaire cette semaine, et vont désormais être mises en congé forcé.

Aucune Red Flame dans le top 20

Bien sûr, on est bien loin des normes des Carli Lloyd, Megan Rapinoe, Ada Hegerberg ou Guillaume Gillet. Enfin, il est à noter qu’aucune des Red Flames n’entre dans le top 20 des joueuses les mieux rémunérées. La Lyonnaise Griedge Mbock ferme le classement avec 216.000 euros par an.

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