Analyse Gianni Bruno au Standard, pourquoi ce n'était pas une bonne idée ?

Gianni Bruno au Standard, pourquoi ce n'était pas une bonne idée ?
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L'attaquant de La Gantoise, qui sort d'une grosse saison en prêt avec Saint-Trond, était demandé par les supporters du Standard. Finalement, le Belgo-italien a opté pour Eyüpspor, en deuxième division turque.

Une véritable surprise. Après une saison à 20 buts sous les couleurs de Saint-Trond, Gianni Bruno a été renvoyé sur sa voie de garage Gantoise en attendant une porte de sortie. Finalement, l'attaquant de 31 ans s'est engagé avec... Eyüpspor, en deuxième division turque. 

Demandé par une grande partie des supporters du Standard, qui n'avait pas encore annoncé l'arrivée de Wilfried Kanga, Bruno pouvait ressembler à une solution efficace et bon marché pour renforcer le compartiment offensif des Rouches. Si les Buffalos ont récupéré une indemnité dérisoire pour le départ de leur avant-centre (300.000€), il y a fort à parier que la donne aurait été différente si c'est vers un club belge que Gianni Bruno s'était dirigé.

Gianni Bruno STVV-Seraing
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Incompatible avec la méthode Hoefkens ? 

Le Standard s'est montré complètement improductif lors des deux premières journées. Difficile donc de cerner totalement la tactique mise en place par Carl Hoefkens, puisque même les joueurs sur le terrain ne semblent pas toujours la comprendre entièrement. 

Ce qui est certain, c'est que les dégagements d'Arnaud Bodart directement vers Noah Ohio, pour jouer une déviation, sont nombreux. L'attaquant néerlandais peine à exceller dans ce profil, ce qui explique la recherche du Standard : un attaquant de grande taille, solide et puissant. 

On se doute donc que l'idée est de gagner rapidement plusieurs dizaines de mètres avec un seul long ballon, utiliser l'attaquant de pointe comme point d'ancrage pour jouer les déviations et ensuite se projeter vers l'avant. Gianni Bruno (1.80m), plus petit et moins physique que Noah Ohio (1.83m) et bien plus frêle que Wilfried Kanga (1.89m) correspondait donc peu. 

Si cette manière de procéder n'a pas encore porté ses fruits (et loin de là), il est impossible de demander à un entraîneur de changer sa tactique après deux petites journées, alors que le mercato est encore loin d'être terminé. D'où la venue de Kanga, un joueur qui pourrait mieux se marier à cette mise en place.

Hoefkens Carl - Touré   Yaya
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Le projet 777 Partners 

En outre et on le sait, l'idée de 777 Partners est de recruter des joueurs ayant la possibilité de faire grandir leur valeur marchande en vue d'une revente avec plus-value. 

Dans le cas d'un Gianni Bruno, 31 ans, cette éventualité n'existe pratiquement pas. Si une légère plus-value était bien évidemment possible, celle-ci n'aurait pas été suffisante pour contenter le fond d'investissements américain, qui doit toujours remettre les finances du Standard dans le vert avant de penser à investir massivement dans le mercato. Si les Rouches se rapprochent enfin de la neutralité financière, il serait un petit peu stupide de retomber directement dans le négatif. 

Si le Standard s'est fait prêter Wilfried Kanga et a donc abandonné l'idée d'une plus-value sur le joueur, celle-ci pourra être réalisée dans d'autres compartiments du terrain. Il suffit, pour cela, de regarder aux venues d'Isaac Price, Romaine Mundle, possiblement Aiden O'Neill et Hayao Kawabe, sans oublier Jorge Ruvalcaba et d'autres potentielles arrivées. 

En résumé, Gianni Bruno ne cochait donc ni la case Carl Hoefkens, ni la case Fergal Harkin. Logique donc de ne pas l'avoir vu débarquer à Sclessin, même s'il est logique pour un supporter de se questionner sur la non-venue d'un attaquant capable de marquer 20 buts et qui a coûté 300.000€ lorsque l'on voit les déboires offensifs du Standard. 

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